Clara Leparquier, dirigeante de MTH Coaching, était invitée sur le plateau de B Smart  pour l’émission Smart Job présentée par Arnaud Ardouin pour parler d’un sujet important : L’après burnout : comment accueillir et réintégrer le salarié ?

Clara Leparquier a partagé son expérience de coach, exprimé ses convictions sur le nécessaire accompagnement des entreprises à 3 niveaux : individuel, organisationnel et managérial.

L’occasion aussi de faire le point sur comment MTH Coaching accompagne avec pragmatisme les entreprises pour faciliter et sécuriser le retour en entreprise après un burnout.

 

Retrouvez le replay de l’émission Smart Job sur B Smart.

Comment se passe l’après burnout pour le salarié concerné ?

 

Rappelons que le burnout est un processus long et insidieux.

Après une période de sur-engagement et de stress chronique, le réservoir de la personne est totalement vidé. La personne est incapable de se ressourcer.

La phase d’effondrement se manifeste alors par un épuisement physique, mental et émotionnel, du cynisme vis-à-vis du travail et la perte du sentiment d’accomplissement personnel.

Un arrêt maladie est alors nécessaire, avec une rupture souvent totale avec le travail, de plusieurs mois, même si chaque burnout est différent.

Se pose alors la question du retour à l’emploi avec 3 grands cas de figure :

  • Le retour dans son entreprise, à son poste
  • Le changement de poste dans son entreprise
  • Un changement de trajectoire (souvent accompagné de reconversion).

Plus l’arrêt maladie est long, moins les personnes sont susceptibles de retourner à leur poste et dans leur entreprise.

 

Comment les personnes appréhendent leur retour au travail ?

 

Il y a un avant et un après burnout.

Même si l’arrêt de travail est souvent l’occasion pour la personne de faire un travail sur soi (pour comprendre son mode de fonctionnement, réfléchir au sens qu’elle donne à son travail et se reconstruire une identité professionnelle), la récupération est un processus lent qui va bien au-delà de l’arrêt de travail.

Quand la personne revient, elle est encore en convalescence, souvent encore fragilisée par son burnout.

  • Elle n’a pas retrouvé toute son énergie.
  • Son équilibre est précaire.
  • Elle est en proie au
  • Elle a peur de ne pas y arriver.
  • Elle ressent souvent de la culpabilité, de la honte, d’avoir craqué.
  • Elle a peur du regard des autres.
  • Elle a peur que rien n’ait changé dans l’entreprise et l’équipe.

Et comme tout arrêt maladie de longue durée, se pose aussi la question de retrouver sa place.

Voir l’interview de Clara Leparquier, dirigeante de MTH Coaching et coach sur Smart Job.

réintégrer après un burnout

Quel est l’impact d’un burnout pour les entreprises ? Pourquoi ont-elles intérêt à bien accompagner l’après burnout ?

 

Selon l’INRS, le coût social du stress serait de 2 et 3 milliards d’euros par an pour l’économie française.

Un burnout coûte cher à l’entreprise :

  • Coût de l’absentésime
  • Coput du présentéisme
  • Baisse de la productivité
  • Impact sur l’image de l’entreprise

 

Les risques pour l’entreprise de ne pas accompagner la reprise et la réintégration sont élevés :

  • Rechute
  • Démotivation, désengagement (et donc de nouveau absentéisme et présentéisme)
  • Risque d’autres cas de burnouts
  • Turnover

 

L’entreprise a donc tout intérêt à prévenir le burnout et accompagner le retour à l’emploi, pour limiter de futurs risques psychosociaux.

 

 

3 facteurs clés de succès pour faciliter le retour au travail après un burnout 

 

Le burnout n’est jamais uniquement le fait d’une personne.

Il est toujours la rencontre entre un individu et une situation de travail dégradée.

La réussite de la reprise après un burn-out est avant tout collective, pluridisciplinaire et concertée. 

 

  1. Accompagner le salarié de façon personnalisée, atour d’une reprise progressive, avec un suivi rapproché, dans un environnement de travail sécurisé

 

  1. Analyser et agir sur les facteurs organisationnels qui ont conduit au burnout, pour faire évoluer le système et les conditions de travail et de management

 

  1. Accompagner le manager à accompagner son collaborateur et son équipe

 

 

Comment l’entreprise peut-elle anticiper le retour du salarié ?

 

  • L’entreprise peut rappeler au salarié qu’il a droit à une visite médicale de pré-reprise, pour tout arrêt de plus de 90 jours,: le médecin du travail peut recommander des aménagements de poste ou faire des préconisation de formation, de mi-temps thérapeutique ou de reclassement.

 

  • L’entreprise peut organiser un entretien préparatoire avec la DRH et/ou le manager: pour discuter de ce dont le salarié a besoin pour revenir et rester, pour élaborer un plan d’action personnalisé : aborder les questions de charge de travail, les relations potentiellement toxiques, aménager le poste et le temps de travail, anticiper des rendez-vous médicaux, thérapeutiques, qui feront que le salarié devra s’absenter, poser un cadre et des règles de fonctionnement acceptées en amont par la hiérarchie et le salarié.

 

 

Au moment de la reprise, que peut faire l’entreprise au niveau individuel ?

L’entreprise a tout intérêt à mettre en place un processus de réintégration post burnout, avec le RH et la hiérarchie, pour adapter le travail à l’homme et non l’homme au travail  :
  • Réguler la charge de travail, rediscuter des enjeux de l’activité et des priorités.

 

  • Favoriser le passage par un temps partiel thérapeutique afin d’aider la personne à se réadapter progressivement, ou proposer de la flexibilité dans les horaires, du télétravail, etc.

 

  • Mettre en place des espaces de discussion de soutien et une démarche de suivi (avec l’encadrement et / ou le CHSCT)

 

  • S’assurer de la bienveillance de l’environnement de travail (et notamment du management et des collègues)

 

  • Formaliser et communiquer en toute transparence sur cette démarche d’accompagnement pour montrer au salarié et à l’équipe que l’entreprise a pris conscience de l’existence et de l’importance du sujet, et qu’elle prend des mesures adaptées.

 

Que peut faire l’entreprise pour agir au niveau de l’organisation et du collectif ?

 

L’entreprise doit analyser ce qui a conduit à cette situation pour ensuite travailler sur le système organisation.

En effet, la survenue d’un cas de burnout doit alerter l’entreprise et la conduire à mettre en place ou revoir sa politique de prévention des risques psychosociaux :

 

  • Informer et former les salariés
  • Veiller à la charge de travail de chacun
  • Garantir un lien social solide
  • Donner des marges de manœuvre
  • Assurer une juste reconnaissance du travail
  • Veiller à l’équité
  • Engager une réflexion sur les moyens de discuter des critères de qualité du travail

Quel est le rôle du manager ? Pourquoi l’accompagner lui aussi ?

 

Le manager est souvent démuni face à un salarié de retour de burnout. Il ne sait pas comment s’y prendre. Comment concilier des objectifs de bien-être et assurer le travail, dans une logique d’efficacité.

Certains managers se sentent responsables de la situation.

Ils ressentent même de la culpabilité (ne pas avoir su prévenir, ne pas avoir vu, ne pas avoir alerté, ne pas avoir mis en place les conditions de travail pour éviter ce genre de situations, etc)

D’autres managers ont hélas plus de mal à comprendre, à se mettre à la place de l’autre.

Pourtant, le manager a un rôle clé à jouer.

Pour cela il doit savoir faire preuve d’écoute, d’empathie, pour bien comprendre l’état d’esprit de son salarié, ses attentes et besoins, ses difficultés et s’adapter.

Ensemble salarié et manager vont définir leurs règles, modes de fonctionnement, l’organisation la plus adaptée, l’accompagnement nécessaire, etc.

Le manager doit faire un suivi régulier, en trouvant le bon dosage, être attentif aux signaux faibles, pour veilleur à ce qu’il ne retombe pas dans le surinvestissement.

Un coach peut aider le manager à développer la bonne posture pour accompagner son salarié face aux difficultés, mais aussi pour l’aider à reconsidérer son mode de management, ce qu’il peut changer, ce qui dépend de lui.

Que gagne l’entreprise à mettre en place un accompagnement externe  ? 

 

Faire appel à un professionnel externe, en complément des accompagnements internes, sécurise et facilite grandement l’après burnout, pour le salarié comme pour l’entreprise, pour plus de sérénité.

Le coach ou le psy (ce que n’est pas le manager) est expert de son sujet, externe à l’entreprise, ce qui favorise l’expression des émotions, dans un cadre sécurisant, neutre, externe à l’entreprise.

Un accompagnement de qualité permet un gain de temps face aux difficultés rencontrées.

Dans le cas d’un burnout, le coach peut intervenir à plusieurs niveaux :

 

  • Accompagner la personne qui reprend le travail: un accompagnement ponctuel, ou dans la durée selon les besoins, avec un professionnel externe, neutre

 

  • Accompagner son manager: cf point précédent

 

  • Accompagner l’équipe: désorganisée par le départ d’une personne, un nouvel équilibre à trouver, puis à retrouver quand la personne revient.

 

 

Les avantages de la plateforme de coaching MTH La Hotline :

 

  • Une prise de rendez-vous facile en ligne, très réactive (des RDV à J+1), quand le salarié en a besoin, avec un coach certifié
  • Du coaching ciblé, personnalisé, totalement adapté aux difficultés et besoins du salarié
  • Des séances courtes de 45 minutes axées résolutions de problème, pour améliorer rapidement sa situation
  • De la bienveillance, une écoute active et attentive pour apporter du soutien et repartir plus léger
  • Des parcours de plusieurs séances avec un même coach pour un accompagnement dans la durée sur des sujets par exemple de positionnement, de confiance en soi, de charge de travail, de charge mentale

Découvrir la Hotline MTH Coaching.

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